mardi 25 juin 2013

Objectifs du plan

Objectifs du plan


 Introduction :
Tout commença avec Alexander Fleming, biologiste britannique qui découvre à son insu en 1928, une substance capable de tuer les bactéries .Il s'aperçoit que c’est par l'intermédiaire d’une molécule naturelle nommée “Pénicilline”. Après s'être assuré que cette molécule soit non toxique pour les animaux et pour l’Homme, Alexander Fleming lancera le premier antibiotique qui bouleversera l’histoire de la médecine et de l’Homme .
 Après la guerre, la recherche s’intensifie et de nouveaux antibiotiques arrivent sur le marché. Durant toutes ces années où nous consommions des antibiotiques sans relâche, les bactéries apprenaient à résister à ceux-ci.
  Le 26 juin 1945 dans le New York Times, Alexander Fleming lance un avertissement prémonitoire qui 50 ans plus tard renvoie l’Homme face a sa responsabilité.
“ Ceux qui abuseront de la Pénicilline seront moralement responsables de la mort des patients qui succomberont aux infections dues à des germes résistants”.
Après avoir sous estimé les bactéries, alors que ce dernier ait survécu à de nombreuse catastrophes naturelles, l’Homme aperçoit dans les années 1980 les premières résistances à la pénicilline, puis, vient la résistance aux autres antibiotiques avec le temps.
I)             Résistance bactérienne:

La bactérie est un micro-organisme unicellulaire, procaryote (sans noyau) et, sans organite .Ce micro-organismes est de l’ordre du micromètre et se multiplie par duplication et par scissiparité (asexuée) à l’aide de pili. Il se compose de flagelles et d’un seul chromosome.




  Les antibiotiques sont efficaces uniquement sur les bactéries. Ils agissent à plusieurs niveaux (ADN, membrane, métabolisme : traduction, transcription, protéine) et empêchent leur prolifération. Un antibiotique à large spectre est un antibiotique qui s’attaque a plusieurs types de bactéries, tandis qu’un antibiotique ciblé est un antibiotique qui s’attaque à un seul type de bactérie. Avec le temps, les bactéries ont mit en place des systèmes de défenses qui leur ont permis de résister à un ou même plusieurs types d’antibiotiques. On parle alors de bactérie multi résistante « BMR ».
La résistance bactérienne est en premier lieu du à l'évolution. Ce phénomène est valable à tout type d’organisme vivant. En effet la bactérie évolue, lors de la duplication bactérienne, il se peut que des erreurs soient transcrites. Ces erreurs seront donc responsables de générations différentes qui seront résistantes au antibiotique. Ces bactéries mutantes peuvent alors avec le temps être résistantes à plusieurs antibiotiques (BMR).
Ces résistances peuvent également être acquises par le biais d’une autre bactérie, qui échange son matériel génétique par contact.



II)            Amplification de résistances aux antibiotiques, créé par l’Homme :

Dans le corps, il existe 10 fois plus de bactéries que de cellules (on en compte 100 000 milliards). Ces bactéries sont utiles au bon fonctionnement de notre corps. Elles vivent principalement dans notre système digestif (bouche, œsophage, estomac, colon), sur la peau et  dans le vagin pour les femmes.

L’antibiotique quant à lui ne fait pas de différence entre une bactérie nuisible et une bactérie utile à notre corps. Il va alors détruire ou inhiber les bactéries sensibles à ce dernier. C’est l’une des raisons pour laquelle le prescripteur doit s’assurer qu’il s’agit bien d’une infection bactérienne avant de prescrire un antibiotique. De plus, si l’antibiotique détruit ou inhibe les souches sensibles, il permet paradoxalement aux bactéries plus résistantes de survivre et de se multiplier. Ce phénomène explique indirectement que l’utilisation d’antibiotiques de manière anarchique amplifie l’antibio-résistance.
   La France fait toujours partie des pays européens les plus consommateurs d’antibiotiques avec plusieurs explications possibles :
     Les prescriptions non justifiées (prescription d’antibiotique alors que l’infection et viral par exemple).
     Le recours inapproprié́ à des antibiotiques par les patients eux-mêmes.
     Non respect de la posologies (temps de traitement, doses etc.)
     Indirectement du à l'hygiène, en rapport avec les épidémies (Ville ou hôpital “C-CLIN”).

Pour finir, nous pouvons dire qu’après un âge d’or de découverte de nouvelles familles d’antibiotiques, de la seconde guerre mondiale aux années 80, le rythme de développement de nouvelles familles d’antibiotiques par les compagnies pharmaceutiques s’est réduit à la fin des années 90, pour de multiples raisons, à la fois scientifiques et économiques. Ce manque d’innovation dans le domaine d’antibiotiques, participe indirectement à l’amplification de l’antibio-résistance par notre incapacité de réagir face à certaines BMR qui continuent à se répandre.

III)           Les objectifs

  Améliorer l’efficacité de la prise en charge des patients (développement des tests rapides d’orientation diagnostique...).
  Une réduction des prescriptions d’antibiotiques de 25%
  Préserver l’efficacité des antibiotiques (choix de la molécule, posologie..)
  Promouvoir la recherche

La vaccination et les antibiotiques sont les deux causes principales de l’allongement de la durée de vie de l’Homme, il est donc urgent de réagir pour ne pas perdre ce bien précieux sur l'humanité. De plus, parmi les pays européens, la France était celui qui consommait le plus d’antibiotiques avec au début des années 2000, environs 100 millions de prescriptions par an, dont 80% en ville et, en 2009, la France reste toujours l’un des pays les plus consommateur en antibiotiques. Il était donc important, en l’absence d’apparition de nouvelles familles d’antibiotiques, de lancer un plan national afin de maîtriser et rationaliser la prescription des antibiotiques.


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