Objectifs du plan
Introduction :
Tout commença avec Alexander Fleming, biologiste britannique qui découvre à
son insu en 1928, une substance capable de tuer les bactéries .Il s'aperçoit
que c’est par l'intermédiaire d’une molécule naturelle nommée “Pénicilline”.
Après s'être assuré que cette molécule soit non toxique pour les animaux et
pour l’Homme, Alexander Fleming lancera le premier antibiotique qui
bouleversera l’histoire de la médecine et de l’Homme .
Après la guerre, la recherche
s’intensifie et de nouveaux antibiotiques arrivent sur le marché. Durant toutes
ces années où nous consommions des antibiotiques sans relâche, les bactéries
apprenaient à résister à ceux-ci.
Le 26 juin 1945 dans le New York
Times, Alexander Fleming lance un avertissement prémonitoire qui 50 ans plus
tard renvoie l’Homme face a sa responsabilité.
“ Ceux qui abuseront de la Pénicilline seront moralement responsables de
la mort des patients qui succomberont aux infections dues à des germes
résistants”.
Après avoir sous estimé les bactéries, alors que ce dernier ait survécu
à de nombreuse catastrophes naturelles, l’Homme aperçoit dans les années 1980
les premières résistances à la pénicilline, puis, vient la résistance aux autres
antibiotiques avec le temps.
I)
Résistance bactérienne:
La bactérie est un micro-organisme unicellulaire, procaryote (sans noyau) et, sans organite
.Ce micro-organismes est de l’ordre du micromètre et se multiplie par
duplication et par scissiparité (asexuée) à l’aide de pili. Il se compose de
flagelles et d’un seul chromosome.
Les antibiotiques sont efficaces
uniquement sur les bactéries. Ils agissent à plusieurs niveaux (ADN, membrane,
métabolisme : traduction, transcription, protéine) et empêchent leur prolifération.
Un antibiotique à large spectre est un antibiotique qui s’attaque a plusieurs
types de bactéries, tandis qu’un antibiotique ciblé est un antibiotique qui
s’attaque à un seul type de bactérie. Avec le temps, les bactéries ont mit en
place des systèmes de défenses qui leur ont permis de résister à un ou même plusieurs
types d’antibiotiques. On parle alors de bactérie multi résistante « BMR ».
La résistance bactérienne est en premier lieu du à l'évolution. Ce
phénomène est valable à tout type d’organisme vivant. En effet la bactérie
évolue, lors de la duplication bactérienne, il se peut que des erreurs soient
transcrites. Ces erreurs seront donc responsables de générations différentes
qui seront résistantes au antibiotique. Ces bactéries mutantes peuvent alors
avec le temps être résistantes à plusieurs antibiotiques (BMR).
Ces résistances peuvent également être
acquises par le biais d’une autre bactérie, qui échange son matériel génétique
par contact.
II)
Amplification de résistances aux antibiotiques, créé par
l’Homme :
Dans le corps, il existe 10 fois plus de bactéries que de cellules (on
en compte 100 000 milliards). Ces bactéries sont utiles au bon fonctionnement
de notre corps. Elles vivent principalement dans notre système digestif
(bouche, œsophage, estomac, colon), sur la peau et dans le vagin pour les femmes.
L’antibiotique quant à lui ne fait pas de différence entre une bactérie
nuisible et une bactérie utile à notre corps. Il va alors détruire ou inhiber
les bactéries sensibles à ce dernier. C’est l’une des raisons pour laquelle le
prescripteur doit s’assurer qu’il s’agit bien d’une infection bactérienne avant
de prescrire un antibiotique. De plus, si l’antibiotique détruit ou inhibe les
souches sensibles, il permet
paradoxalement aux bactéries plus résistantes de survivre et de se multiplier.
Ce phénomène explique indirectement que l’utilisation d’antibiotiques de
manière anarchique amplifie l’antibio-résistance.
●
Les prescriptions non justifiées
(prescription d’antibiotique alors que l’infection et viral par exemple).
●
Le recours inapproprié́ à des
antibiotiques par les patients eux-mêmes.
●
Non respect de la posologies
(temps de traitement, doses etc.)
●
Indirectement du à l'hygiène, en
rapport avec les épidémies (Ville ou hôpital “C-CLIN”).
Pour finir, nous pouvons dire
qu’après un âge d’or de découverte de nouvelles familles d’antibiotiques, de la
seconde guerre mondiale aux années 80, le rythme de développement de nouvelles
familles d’antibiotiques par les compagnies pharmaceutiques s’est réduit à la
fin des années 90, pour de multiples raisons, à la fois scientifiques et
économiques. Ce manque d’innovation dans le domaine d’antibiotiques, participe
indirectement à l’amplification de l’antibio-résistance par notre incapacité de
réagir face à certaines BMR qui continuent à se répandre.
III)
Les
objectifs
Améliorer l’efficacité de la prise en charge des patients
(développement des tests rapides d’orientation diagnostique...).
Une réduction des prescriptions d’antibiotiques de 25%
Préserver l’efficacité des antibiotiques (choix de la molécule,
posologie..)
Promouvoir la recherche
La vaccination et les antibiotiques sont les deux causes principales de
l’allongement de la durée de vie de l’Homme, il est donc urgent de réagir pour
ne pas perdre ce bien précieux sur l'humanité. De plus, parmi les pays européens,
la France était celui qui consommait le plus d’antibiotiques avec au début des années
2000, environs 100 millions de prescriptions par an, dont 80% en ville et, en
2009, la France reste toujours l’un des pays les plus consommateur en antibiotiques.
Il était donc important, en l’absence d’apparition de nouvelles familles
d’antibiotiques, de lancer un plan national afin de maîtriser et rationaliser la prescription des
antibiotiques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire