CONCLUSION
Depuis 2011, de nombreuses actions du plan national
d’alerte sur les antibiotiques ont été mises en place.
Des slogans aujourd’hui connus par tous tels que “Les
antibiotiques, à tort ils deviendront moins forts” et des campagnes de sensibilisation
diffusées à la télévision accompagnent tous les jours les citoyens français. Les
journées européennes d’informations sur les antibiotiques ont toujours lieu, la
dernière datant du 18 novembre dernier. Cela importe la préoccupation de
l’antibiorésistance à une échelle encore plus importante et nous prouve qu’elle
affecte le monde de la santé au delà de nos frontières.
Quant aux réels impacts de ce plan sur la consommation
d’antibiotiques, un bilan de ces deux premières années est difficile à statuer. Or
nous pouvons exploiter les résultats obtenus depuis le premier plan mis en
place en 2000:
Il est possible d’observer une baisse globale de la
consommation d’antibiotiques de 2002 à 2012, mais avec une légère augmentation
(3%) depuis ces cinq dernières années. La tendance à la surconsommation dans le
secteur de ville par rapport aux hôpitaux, se maintient d’ailleurs en 2011.
Certains statuts restent difficiles à modifier, effectivement les principaux
motifs de prescription d’antibiotiques dans le secteur de ville sont encore les
maladies virales (en 2011 et 2012). L’usage d’antibiotiques diminuerait de
moitié si les prescriptions pour les maladies d’origine virales étaient
évitées.
De plus, il ne faut pas oublier de prendre en compte le
vieillissement de la population française, ce qui constitue un facteur
d’accroissement de la consommation.
L’antibiorésistance nécessite d’autant plus
d’attention que la recherche concernant de nouveaux antibiotiques stagne. Le plan est en marche depuis seulement deux ans, beaucoup d’actions restent
à mettre en oeuvre afin de pouvoir évaluer ce plan et constater une avancée
dans la lutte contre l’antibiorésistance.
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